mercredi, août 31, 2005

Ode à Jenny

Un petit poème improvisé pour marquer la mutation de Jenny, manager, dans un autre restaurant de la franchise.

J'imagine que, ce soir, tu as le coeur lourd
D'être obligé de quitter tout ceux qui t'entourent
Dans ce triste restaurant depuis des années.
C'est tout autant que toi que nous sommes peinés.
Aucun autre manager n'aura ton sourire
Qui a le mérite de savoir soutenir
Chaque équipier lors des moments difficiles.
Même si selon ton contrat, tu es mobile
Sache qu'ici, tous nos coeurs ont une place pour toi
C'est pas demain la veille que l'on t'oubliera.

Voila, c'est un peu naïf. Mais j'avais envie de faire un grand coucou à la fille la plus dynamique et la plus sympa avec qui j'ai jamais eu l'occasion de bosser. Chaque soirée avec elle, le travail dans la bonne humeur rimait également avec rigueur. C'est d'autant plus triste que maintenant, à l'exception du seul manager qui respecte les gens avec qui il travaille, le boulot va vraiment devenir encore plus difficile qu'auparavant. D'ici à ce que je ne fasse vraiment plus de vieux os là-bas... (Qui c'est au fond qui a dit : "Depuis le temps que tu le répètes ?")

lundi, août 29, 2005

L'Auberge du Dragon (Raymond Lee, 1992)

Séance rattrapage en DVD ce soir avec L'Auberge du Dragon, de Raymond Lee. Production Film Workshop (Tsui Hark) de 1992, il s'agit d'un remake du classique de King Hu.

Dans la Chine médiévale, un eunuque supprime le ministre des armées afin de s'approprier son poste. Mais un garde impérial fidèle et son amante va, en se portant au secours des enfants du ministre, devenir une menace pour l'eunuque, qui se lance à leur poursuite. Dans leur tentative d'atteindre la frontière, les fugitifs vont être contraints de se cacher dans l'Auberge du Dragon, perdue au milieu du désert et gêrée par une étrange tenancière (Maggie Cheung).

Réalisé par Raymond Lee et avec Ching Siu-Tung (la trilogie Histoires de Fantômes Chinois, Hero) à la chorégraphie des combats, ce film est emblématique de la période de gloire de Tsui Hark. De la fin des années 80 au milieu des années 90, le monsieur a regné en maître sur le cinéma hong-kongais, produisant d'un côté les néo-polars de John Woo, et renouant de l'autre avec la tradition du film de sabre (wu-xia pan) et du film de kung-fu qui avaient fait les beaux jours de la Shaw Brothers.


Ici, Tsui Hark confie la réalisation à deux de ses protégés, mais on sent son emprise sur le film, très proche de ses propres réalisations de l'époque. Et c'est d'ailleurs suite à ce film, qu'il retrouvera Maggie Cheung un an plus tard pour le tournage de l'un des ses chefs d'oeuvre : Green Snake.

L'essentiel du film se joue dans l'auberge qui donne son titre au film. On pourrait s'attendre à ce que démarre une séquence d'action dès lors que les troupes de l'eunuque ont rejoint les fugitifs. Au contraire, tout ce petit monde entame alors un absurde jeu du chat et de la souris dans ce lieu que l'on peut voir comme une représentation miniature d'un espace politique, où chacun doit ruser pour aboutir à ses fins, tout en essayant de dissimuler sa réelle identité. Et l'on peut facilement considérer que les nombreux passages secrets, chausse-trappes et autres pièges ne sont qu'une représentation matérielle de ce que Tsui Hark imagine être le monde politique.


Mais bien avant cette lecture interprétative, L'Auberge du Dragon est un divertissement prenant, film d'aventures mêlant lyrisme, sensualité (la scène du "mariage") et histoire d'amour tragique, culminant dans un combat final étonnant qui sacrifie la rigueur spatiale de ceux chorégraphiés par Yuen Woo Ping, au profit d'un formalisme incroyable et d'idées de mise en scène et de montage extrèmement dynamiques et efficaces.

Porté par une Maggie Cheung charmeuse et charmante, voir L'Auberge du Dragon aujourd'hui, c'est être confronté à une double nostalgie : d'une part, celle de la période mythique du cinéma de la Shaw Brothers, et de l'autre, celle de l'âge d'or de Tsui Hark, qui nous inondaient alors de films géniaux, dans un flux que l'on croyait intarissable, mais qui fut réduit drastiquement suite à ses deux échecs hollywoodiens (Double Team, Piège à Hong Kong).

Exténué

Jeudi soir dernier, taf à McDo jusqu'à 1h40. Puis, retour à la maison, léger dodo avant de se lever à 5h15 pour aller à la gare prendre le premier TGV pour Montpellier. A peine descendu du train, nous sommes récuperés par la maman d'Aurélia et direction le local qui doit devenir en une semaine et demie sa nouvelle salle de danse.

Dès 10h donc, Aurélia armée d'une spatule étale de l'enduit sur les murs, tandis que je découpe des plaques de contreplaqué à poser pour cacher les trous laissés par les plaquistes et électriciens nous ayant précédés. Au boulot pour dix heures quasi non stop... Qui a dit que l'esclavagisme était aboli ? ;-) Et ainsi de suite pendant trois jours, au cours desquels je me découvrirai des talents insoupçonnés en menuiserie (fabrication d'une trappe) tandis que je me révélerai totalement incapable de repeindre correctement un plafond. Enfin, ça fait plaisir de voir qu'un peu du sang de mon grand-père, fin bricoleur, a réussi a sauté une génération.

Ainsi, Aurélia et moi avons passé trois jours à Montpellier, sans de réel instant de répit et sans pouvoir profiter du beau temps et de la piscine. Heureusement que jeudi soir, nous avons eu droit à l'excellent cari canard préparé par la grand-mère d'Aurélia, chez qui nous avons d'ailleurs également passé un des meilleurs moments du séjour en restant chez elle samedi soir à discuter jusqu'à une heure avancée de la nuit.

Dimanche 17 h, retour à la Gare et nous prenons le train direction Paris, en ayant eu le sentiment d'avoir rendu un grand service, mais en étant frustré de n'avoir pu faire plus, principalement à cause le désorganisation de la mère d'Aurélia, qui, doit croire à tort que je ne l'aime pas, vu le nombre de fois où je lui ai fait des réflexions sur son organisation. Mais qui aime bien châtie bien et j'essaye juste de lui faire prendre conscience de la rigueur et de l'organisation nécessaire à la réussite d'une création d'entreprise.

Ce matin, retour à McDo (je suis en pause d'une heure alors que je rédige ce billet) et j'attends déjà mon prochain jour de congé en rêvant de pouvoir récupérer de ma fatigue. Dire que pendant ce temps, Aurélia est en arrêt maladie à cause de sa fracture au pied... Grrrrr, moi aussi, je serai bien resté à la maison cette semaine.

jeudi, août 25, 2005

Dark Day

Ras le bol de McDo... Une fois encore. Mais, là, la coupe est pleine. Depuis deux mois, je me tape uniquement des soirées galère, en sous-effectif, à faire des heures supplémentaires épuisantes, uniquement pour ne pas laisser le manager et les autres équipiers dans la merde. Et aujourd'hui, coup de fil au directeur pour prévenir (et non pas demander une autorisation) de mon absence samedi midi prochain. Je me doutai bien qu'il ne serait pas aux anges, qu'il me reprocherait mon absence, mais je ne m'attendai sûrement pas à ça: un accueil glacial et une incompréhension totale de la situation.

Je suis plutôt du genre à avoir une certaine conscience professionnelle et à essayer de donner le meilleur de moi, même à McDo où on ne peut pas vraiment dire que je m'épanouisse dans mon travail. Et je suis extrèmement rarement absent. Mais, là, j'ai un impératif "familial" sérieux : à Montpellier, la mère d'Aurélia s'apprête à ouvrir sa propre salle de cours de danse et termine les derniers travaux. Or, son partenaire de danse, qui l'aidait pour ces derniers, vient de la laisser tomber suite à une engueulade assez sérieuse. La mère d'Aurélia ayant peu de contacts sur Montpellier, c'est en larmes qu'elle nous a appelé à la rescousse pour venir l'aider. Pour Aurélia, impossible de dire non. Et, du coup, pour moi non plus.

J'estime donc avoir une raison sérieuse pour sécher McDo samedi midi. D'autant plus, que je ne suis prévu que pour deux heures de boulot et qu'après avoir pris connaissance du planning, même si je suis absent, je sais qu'ils ne seront pas en difficulté (même si mon directeur le nie, chose tout à fait compréhensible). Non, encore une fois, je ne m'attendai pas à une bénédiction de mon directeur pour ma future absence, surtout que je le prends de court et que vu nos problèmes d'effectif depuis un mois, il n'y a personne pour me remplacer. Mais, je ne m'attendai pas à un réaction aussi froide, un oubli assez facile des nombreux services rendus par le passé sous prétexte que toutes les heures que j'ai accepté de faire pour dépanner étaient payées (encore heureux, vu notre paye de misère). Et surtout, je ne voulai pas entendre l'argument facile et franchement dégueulasse de mon directeur : oui, son fils de cinq mois, qui était condamné, est mort il y une semaine et demie; oui, il n'a pris qu'une semaine de congé pour faire son deuil, alors qu'il avait droit à plus; oui, en agissant ainsi, il fait de preuve de conscience professionnelle.

Mais, quand il me dit ça, j'ai de la peine pour lui. Car je sais que ce boulot prend beaucoup et n'amène rien. Qui peut éprouver une satisfaction professionnelle réelle, à exploiter des étudiants qui ont besoin de sous pour payer leurs études, à fournir de la "junk-food" à des clients quotidiens qui se pourissent la santé, tout ça pour emplir les poches d'un patron hypocrite qui vient juste visiter le restaurant une fois tous les 6 mois, à chaque fois au volant d'une nouvelle voiture, saluant des équipiers dont il est incapable de retenir les noms, sauf une qui a 16 ans d'ancienneté (la pauvre) ? En tout cas, pas moi... Je veux trouver un vrai boulot, où je me sentirai utile (ce serait déjà bien) et accessoirement où je prendrai du plaisir dans mon travail. Pourvu que j'ai une réponse concernant l'offre dont je parlai ici avant-hier. Croisons les doigts.

Quelle idée de rédiger un billet à cette heure-ci

Il est 2:22 (tiens, il faut faire un voeu), je sors de ma douche après 7 heures de McDo et m'apprête à aller me coucher. Je passe en mode écriture automatique pour raconter la journée.

Réveil vers 10h00. Préparation du CV et de la lettre de motivation que j'envoie (Et oui, la nuit a porté conseil et je décide de tenter ma chance). On va croiser les doigts en attendant une réponse.

13h30 : Séance ciné au Mk2 Beaubourg. Ou sont les rêves de jeunesse ? dans la cadre de la rétrospective Yasujiro Ozu. Film muet de 1932. Et surtout silencieux. C'est étrange de rester une heure et demi dans une salle silencieuse, où les seuls bruits sont ceux émis par les spectateurs qui bougent sur leur fauteuil. Le film est très bien, mais je suis étonné par sa mise en scène. Ozu n'a pas encore adopté son style caractéristique et la présence de nombreux travellings et mouvements de caméra me surprend. Sans parler des références au cinéma américain (notamment des affiches du Hell's Angels de Howard Hugues sur les murs des décors me ramène The Aviator à l'esprit).
Dans un autre registre, les inserts sur les objets émettant du son (une cloche, des mains qui battent la mesure) me rappellent que si le cinéma de l'époque était muet, les réalisateurs cherchaient des moyens détournés pour sensibiliser le spectateur sur la présence de son et ainsi renforcer l'ambiance d'une scène.

Ensuite, escale au H&M du Forum des Halles où Aurélia rentrera bredouille de sa quête d'un soutien-gorge, les rayonnages n'ayant aucun modèle au-dessus du 90A. (Non, vous n'en saurez pas plus sur le tour de poitrine de ma chère et tendre, bande d'obsédés). Ensuite, un tour à la Fnac pour chercher d'éventuelles bonnes affaires CD, DVD ou autres, où nous finirons par prendre Eternal Sunshine of The Spotless Mind à 15€. Cool, mon film favori de l'année dernière intègre enfin la DVDthèque.

16h45: retour à la maison, repas rapide avant que je parte bosser à McDo où se profile une soirée méchamment galère, vu qu'hier, il était prévu qu'il y ait six absents et que l'on ne soit que quatre pour toute la soirée. Finalement, une fois arrivé au restaurant, je découvre que trois équipiers ayant travaillé la journée restent avec nous en renfort. Du coup, la soirée se passera tranquillement (relativement à l'échelle McDo, bien entendu). Ce qui ne m'empêche pas de rentrer épuisé. Bonne nuit aux lecteurs tardifs, s'il y en a.

mercredi, août 24, 2005

La Bête Aveugle (Yasuzo Masumura, 1969)

"69... Année érotique..."

Et bien plus que ça encore pour Yasuzo Masumura, qui, cette année-là livrait un film déviant, croisement improbable entre le courant surréaliste des années 20 et le cinéma d'exploitation japonais des années 70. Un grand merci à la société de distribution Zootrope Films, qui depuis une paire d'années, exhume les films de Masumura (Tatouage, La Femme de Seisaku) pour faire découvrir au public français l'oeuvre de ce cinéaste hors-normes.

L'histoire : Un sculpteur aveugle enlève et séquestre dans son atelier une jeune modèle dans le but de réaliser la statue idéale. Après deux vaines tentatives d'amadouement et de ruse pour s'enfuir, qui se solderont par la mort accidentelle de la mère du sculpteur, la victime va finalement s'eprendre de son ravisseur et partager avec lui des plaisirs de la chair de plus en plus extrèmes, jusqu'à aboutir au point de non-retour...

Précédé d'une critique élogieuse par la quasi-totalité de la presse française, La Bête Aveugle est un film extrême à déconseiller vivement aux âmes sensibles. Aurélia ne s'y est pas trompée, puisqu'elle a préféré nous abandonner Sébastien et moi, pour aller s'offrir un autre délice japonais (Récit d'un propriétaire de Yasujiro Ozu).

Par son univers érotique et son final extrèmement gore, le film de Masumura annonce la série des Female Convict Scorpion, initiée trois ans plus tard par Shunya Ito, dans laquelle la ravissante Meiko Kaji incarne une mystérieuse délinquante, qui, lors de son incarcération, subira divers outrages de la part de ses geôliers. Tout comme ces films d'exploitation, La Bête Aveugle se caractérise par une audace formelle épatante, notamment à travers le décor du hangar du sculpteur aux murs tapissées de sculptures de parties anatomiques humaines (cf. le mur d'yeux visible sur l'affiche française du film), qui semblent se référer à l'imagerie surréaliste.

La première partie du film se déroule comme un huis-clos, finalement assez prévisible, où la naïveté du sculpteur, couvé par sa mère, est confronté à la féminité sensuelle d'Aki (Midori Mako). Suite à ses multiples palpations afin de saisir la beauté du corps de celle-ci et la mort accidentelle de sa mère, Michio (Eiji Funakoshi) va abandonner ses ambitions artistiques pour s'ouvrir à la sexualité et à ses pulsions réprimées depuis son enfance. Aki, tout d'abord victime, va finir par s'attacher à cet homme, puis suite à sa perte de la vue liée à son enfermement permanent dans la quasi-obscurité, elle va s'initier au "plaisir tactile" (pour reprendre les termes du personnage) procuré par sa relation avec Michio.

A partir de là, le film bascule totalement dans un final gore et sado-maso, qui provoquera moult indignations et éclats de rire (différentes réactions à un même trouble) dans la salle du Mk2 Beaubourg, habituellement réputées pour le silence et le respect des spectateurs envers les films. Ce dernier acte, outre son audace et son aspect provocateur, offre un réelle réflexion sur la nature du désir et une représentation visuelle ambitieuse des liens entre Eros et Thanatos. On est en droit de se demander si Nagisa Oshima ne s'est d'ailleurs pas inspiré de ce film quand il réalisera six ans plus tard L'Empire des Sens. En tout cas, La Bête Aveugle est un film extrême, à découvrir absolument pour les cinéphiles curieux (avides d' objets filmiques non identifiés et amateur de l'Etrange Festival de préférence).

mardi, août 23, 2005

Doute et peur de changer de vie

Aujourd'hui, Emmanuelle m'a rencardé sur un éventuel boulot dans le milieu de l'audiovisuel (non, je ne donnerai pas plus de précision pour l'instant), bien payé et intéressant. Elle a, elle-même, passé l'entretien pour celui-ci, mais a décidé de décliner l'offre, pour mieux se consacrer à ses projets personnels. Et elle m'a donc donné les coordonnées où envoyer mon CV et ma lettre de motivation. Seul problème, si son CV convenait parfaitement vu ses deux ans d'expériences à Reservoir Prod, le mien est moins reluisant (principalement des courts-métrages, la plupart du temps amateurs) et surtout moins en accord avec le poste à pourvoir.

Alors, j'hésite à me lancer. D'un côté, je n'arrête pas de me plaindre de McDo, de vouloir changer de vie et de me rapprocher de mes objectifs, et cette offre d'emploi est assez géniale. De l'autre côté, si ce boulot me rapproche du milieu audiovisuel, il s'éloigne en même temps de mon objectif de réaliser des films et risque d'être autrement plus épuisant que mon travail de swing à McDo.

Mais, je me connais, je m'en voudrais de passer à côté d'une chance pareille. Et cela ne me coûte rien d'envoyer un CV... en croisant bien fort les doigts pour être rappelé... On verra bien ensuite à l'entretien. Et si je ne le sens vraiment pas, je pourrai toujours me désister après ce dernier.

lundi, août 22, 2005

So long and thanks for all the fishs !!

Au départ, ce billet devait être un "au revoir" à la blogosphère. Le but du titre était de berner les gens, qui auraient pu s'attendre à une critique de H2G2 : Le Guide du Voyageur Galactique, alors que le contenu aurait expliqué les raisons pour lesquels je comptais délaisser temporairement mon blog.

A la base, créer un blog a été pour moi un moyen de me remettre à écrire, pas forcément mes scénarios, mais tout simplement me réhabituer à écrire quotidiennement, habitude que j'avais délaissée pendant un an. Puis rapidement est apparu l'aspect communautaire, à travers les commentaires laissés par les visiteurs et ceux que je laissais chez d'autres. C'est se surprendre à suivre les blogs d'inconnus avec qui l'on partage des affinités, des inconnus avec lesquels on commence à se sentir proches bien que l'on ne les ait jamais rencontrés. Tenir un blog devint rapidement une expérience enrichissante et passionnante. Mais, tout cela a un prix.

En effet, tenir un blog, c'est pas mal de temps et d'investissement. (D'ailleurs, je tenais à faire partager mon admiration pour le blog de Clara, qui en plus d'avoir la qualité d'être mis à jour quotidiennement, est particulièrement touchant). Du temps que je pourrais consacrer à mes autres activités : travailler mes scénarios, chercher du boulot dans l'audiovisuel, aller voir des films au cinéma, rattraper mon retard sur la pile de DVD empruntés, terminer The Legend Of Zelda : The Minish Cap, m'occuper de ma dulcinée, etc.

J'avais donc fermement l'intention de marquer un temps d'arrêt. D'ailleurs, depuis deux semaines, mes notes sont beaucoup plus sporadiques qu'au mois de juillet, et quasiment chaque jour, alors que j'avais l'intention de poster un billet, j'ai finalement à chaque fois répoussé au lendemain. Voilà pourquoi je comptais faire mes adieux. Et alors, en me connectant, je découvre un nouveau commentaire, posté dans l'après-midi. Celui d'amphibian-atmosphere, qui, si je ne dis pas de bêtises, a été la première personne à poster un commentaire sur mon blog, en dehors de mes amis proches. Son commentaire, je vous le laisse le lire (premier commentaire du billet précédent, "Week-end en famille"). Toujours est-il que c'est le genre de commentaire qui fait super plaisir et qui donne envie de continuer. Tout ça pour dire que ce blog continue.

Et si j'ai quand même conservé le titre du billet, c'est tout simplement parce que si j'ai juste moyennement aimé H2G2, la chanson du générique, interprétée par Neil Hannon, leader de The Divine Comedy (une des pierres angulaires de mon univers musical) passe en boucle dans ma tête depuis hier et m'a permis de garder le moral tout au long de ma journée de travail à McDo. (Un conseil, cliquez sur le lien ci-dessous pour un aperçu... et ne venez pas vous plaindre si vous vous mettez à le chanter à tue-tête sans arrêt, vous aurez été prévenus)

mercredi, août 17, 2005

Week-end en famille

Comme annoncé, Aurélia et moi avons passé le week-end du 15 août en Lorraine, chez mes grands-parents. Quel bien fou cela fait de se retrouver à la campagne !! Pas de métros, pas de gens aggressifs à chaque coin de rue ! Ici, c'est nous qui devons paraître peu aimables, en nous baladant dans les rues du village et en hésitant à répondre aux passants que nous ne connaissons pas et qui nous gratifient d'un simple "Bonjour" désintéressé.

Nous passons la première soirée seuls avec mes grand-parents. Comme d'habitude, les repas sont beaucoup trop copieux, ma grand-mère ayant tendance à oublier que j'ai fini ma croissance et que j'ai moins d'appétit que lorsque j'étais adolescent. Mais, bon, il sera vain de résister aux fraises issues du jardin de mon grand-père au dessert.

Le lendemain matin, Aurélia et moi allons nous balader le long des champs. La marche sera ponctué des cris d'effroi d'Aurélia, à chaque fois que nous croiserons une limace (elle n'a pas l'habitude du modèle meusien, plus visqueux et marron que les limaces qu'elle connaît).

L'après-midi, nous sommes rejoints par ma mère, également en vacances chez mes grands-parents, ma tante et mon oncle. On passera une après-midi bien tranquille à discuter autour d'un café, tandis qu'un orage se met à tomber dehors. Puis, vers 18h00, ma tante et mon oncle rentrent chez eux.

Lundi matin, Aurélia et moi accompagnons ma grand-mère, qui a de plus en plus mal aux articulations, faire les courses. S'ensuivra un excellent repas, avec du lapin, des pommes de terres rôties et surtout, les excellents girolles ceuillies par mon grand-père. C'est d'ailleurs avec nostalgie que nous les dégustons, car mon grand-père n'a plus personne pour l'accompagner chercher les girolles, et il est hors de question pour ma grand-mère qu'il aille seul en forêt à son âge. C'est donc sûrement la dernière fois que nous en mangeons.

En début d'après-midi, en attendant l'arrivée de mon autre oncle et de mes deux cousines, Aurélia et moi organisons une session photo dans le jardin de mon grand-père dont voici quelques clichés :

Aurélia à la chasse aux noisettes


Aurélia d'humeur bucolique


Moi-même, d'humeur bucolique (photo extirpée par Aurélia)

L'après-midi continuera, comme la veille, autour d'un café et des desserts concoctés par ma grand-mère, notamment une excellente tarte aux mirabelles, fraîchement cueillies du jardin, (malgrè l'état de santé de plus en plus desespéré du mirabellier de mon grand-père. (cf. photo ci-dessous). Au cours de la discussion reviendra sur le tapis la question de ma situation professionelle. Mais comment convaincre mes grand-parents et mon oncle, entrés dans une société à leur majorité, voir avant, pour en ressortir à leur retraite, qu'aujourd'hui cette situation paraît impossible, à moins d'entrer dans la fonction publique. Et comment leur faire comprendre que même si c'était possible, je préfère la perspective d'une vie instable et précaire, à chercher à réaliser mes rêves dans le milieu de l'audiovisuel, à la sécurité d'un routine quotidienne dans je ne sais quelle administration. Voilà une raison de plus de tout faire pour arriver à percer cette année : rassurer ma famille sur mon avenir. Heureusement qu'une fois encore, Aurélia est là pour m'épauler.


Plus tard dans l'après-midi, c'est le moment de se dire au revoir. Ma grand-mère semble très contente de nous avoir reçu une paire de jours. Ma mère n'est pas trop triste, car elle sait que nous redescendons bientôt à Nice. Mon oncle nous ramène alors à la Gare de Metz, pour un voyage de trois heures jusqu'à la Gare de l'Est. Le week-end était excellent, mais malheureusement trop court.

samedi, août 13, 2005

Belinda, encore et toujours

Soirée à la maison avec Olivier (comme d'habitude), ... et Benjamin, Lucie et sa fille Aymèle. Ambiance étrange avec les deux amoureux qui ne sont pas encore ensemble mais presque. Lucie reste relativement silencieuse, surtout par rapport à quand on bosse ensemble à McDo où elle parle sans arrêt. C'est vrai que pour elle, ce soir, il faut gérer à la fois son rôle de mère devant sa fille, en même temps que chacun de nous la sait attirée par Benjamin, tout en venant pour la première fois chez nous. Ça nous change de nos relations au boulot, et comme elle le dit si bien, elle va avoir une autre image de moi au travail; je ne sais pas pourquoi, mais je sens que le semblant d'autorité que j'avais au restaurant va en prendre un coup. Benjamin gère formidablement la situation en initiant Aymèle, 4 ans, aux joies de la Gamecube (Donkey Konga, Mario Kart et Super Mario Sunshine en tête). La complicité qu'il a noué avec la petite en à peine quelques heures est ahurissante. Et doit profondèment rassurer Lucie...

Après leur départ, Olivier, Aurélia et moi revenons à une soirée plus classique... avec Mario Party 6. Olivier gagnera tranquillement la partie, mais surtout, pour la première fois depuis deux ans, Aurélia est littéralement écrasée, suite à deux coups très fourbes de votre serviteur, qui lui piquera son étoile et ses pièces grâce à deux cases du destin bien placés.

Après toutes ces péripéties, une bonne nuit de sommeil bien méritée qui précédera un dernier shift de boulot demain midi avant de partir voir ma famille en Lorraine le temps d'un week-end.

vendredi, août 12, 2005

"Elle a les yeux bleus, Beeeelinda, elle a le front blond, Beeeeeelinda"

Ce midi, repas avec Olivier et Benjamin, son patron, à leur boulot. Aurélia et moi mangeons chinois, Benjamin n'a pas pu s'empêcher d'aller à McDo, principalement pour être servi par l'hôtesse principale, Lucie. Elle lui fait de l'effet, Lucie !!!Tellement qu'à table, nous aurons droit à une version endiablé de Belinda de Cloclo, interprété avec une pêche étonnante par un Benji enflammé.

Deux heures plus tard, texto en provenance d'Elodie, manager à McDo : "Il faut que tu rappelles Lucie au restaurant." Quelques minutes plus tard, Aurélia et moi discutons avec elle devant le McDo du passage de Benjamin à sa caisse, du bouquet de fleurs qu'elle a reçu, qu'elle espérait qu'il provenait de Benjamin malgrè le fait que la carte qui l'accompagnait était signée Franck. On la déçoit, on lui dit qu'on est sûr que ce n'est pas de la part de Benjamin. Elle est dégoûtée de ne pas avoir répondu à son invitation à prendre un pot lors de son passage en caisse, car elle avait le manager et le superviseur sur le dos et que ça l'aurait foutu mal de draguer un client. Du coup, elle nous donne son numéro pour qu'on le file à Benjamin.

Nous quittons Lucie pour ramener à Benjamin un DVD que j'ai embarqué par erreur en quittant la boîte. En même temps, on lui donne le numéro de Miss Lucie. Quand nous le quittons, Benjamin nous dit :"Merci, les cupidons !". De rien, Monsieur, ça nous fait plaisir de jouer les entremetteurs (et puis, après David et Nadia, on pourrait songer à en faire un métier ;-) )

Une demi-heure plus tard, coup de fil de Benjamin. J'ai dû mal noter le numéro, ou il n'arrive pas à me lire (compréhensible vu mon écriture), mais ce n'est pas le bon. Je rassure le monsieur avec un plan. A 19:55, avant de pointer à McDo, j'appelle Benjamin, lui donne le numéro (je m'étais trompé d'un chiffre) et laisse le monsieur avec un je ne sais quoi d'excitation dans la voix. De mon côté, ça me met de bonne humeur pour aller bosser et c'est sur un air de Cloclo que je passe la carte dans la pointeuse : "Elle a les yeux bleus, Beeeeelinda..."

jeudi, août 11, 2005

Du 35mm, enfin... Merci, Jess !!

Lever à 8 heures (ça fait du bien de se lever tard), petit-déjeûner, puis direction chez le docteur, suite à la cytoponction de mon kyste à la glande thyroïde gauche. Auparavant, j'avais toujours eu rendez-vous chez ce docteur vers 18 heures et je ne m'étonnais pas trop qu'elle ait à chaque fois une heure de retard sur le rendez-vous. Par contre, passer à 9:50 au lieu de 9:30 quand on est le second rendez-vous de la journée, c'est déjà plus louche, mais passons. Comme me l'avait déjà dit le practicien qui avait pratiqué la ponction le 21 juin dernier, le kyste était bénin, mais il va être nécessaire de surveiller ma glande thyroïde pour vérifier que tout va bien. Donc, début septembre, début des analyses et des échographies de contrôle.

Sortie de chez le médecin à 10:20. On enchaîne avec le point d'orgue de cette journée, organisé à la dernière minute la veille : rejoindre Jess chez Panavision Alga pour assister à des essais caméra en 35mm. Pour moi (et pour toute personne qui débute dans le cinéma, je pense), approcher du 35mm, c'est un peu le graal. Quand j'arrive, Jess est bien à la bourre suite à un démarrage tardif des essais. Heureusement, Jess me fais faire la connaissance de Séb, qui était avec lui à l'Ecole Louis Lumière et qui fait un stage chez Pana. Ainsi, à chaque fois que Jess s'enferme dans la chambre noire pour charger ou décharge le magasin, j'en profite pour poser toutes les questions techniques à Séb sur le principe des essais caméra (fixité, conformité de cadre, calage) tout en l'aidant à mettre en place les différentes mires. Finalement, nous finirons bien en avance, le but étant d'apporter les essais à développer au labo avant 15h afin que Jess et le chef opérateur puisse les visionner demain. Seul regret, je n'aurai pas eu le temps d'apprendre à charger un magasin mais une prochaine fois peut-être. Pour vous donner une idée, voici donc ci-dessous une petite photo de l'Arri BL III, la caméra sur laquelle nous avons pratiqué les essais ce matin.



Une fois déposé la pellicule déposée au labo, Jess et moi sommes rentrés à la maison, où nous avons servi de cobayes aux expérimentations culinaires d'Aurélia. Ainsi, après avoir apprécié le boeuf sauce tomate accompagné de lasagnes, nous en avons déduit que si les italiens ont inventé la sauce bolognaise, c'est pour éviter de s'emmerder à découper la viande avant de la mélanger aux pâtes.

Après avoir quitté Jess, nous rejoignons Olivier à son boulot, afin de lui apporter les cassettes DV à capturer pour la réalisation de ma bande démo (sur laquelle je me demande encore s'il est bien utile que j'incorpore des bouts de mes captations de théâtre en plus du clip sur une musique d'Add (N) to X réalisé en fin d'études à l'ESEC). Concernant ce cruel dilemne, on verra bien vendredi. Une demi-heure plus tard, alors que nous quittons Olivier et son boss (qui nous aura fait faire un fort sympathique tour des lieux de sa boîte de post-production, la seule à ma connaissance où un cochon volant trône au-dessus du bureau du boss), je m'apprête à aller bosser à McDo, une fois de plus à contre-coeur.

Là-bas, la soirée est galère au possible et contraste violemment avec le reste de la journée. Sorti de quelques équipiers avec qui je m'entends vraiment bien, je me dis que je ne peux vraiment plus y travailler, non seulement à cause des conditions de travail déplorables (ruptures quotidiennes, gestion du personnel abérrante, non-reconnaissance des services rendus, incapacité à motiver les gens) mais surtout parce qu'il est vraiment temps que je passe à autre chose. Comme me l'a si bien fait remarquer Jess, je suis venu à Paris pour faire de l'audiovisuel. Si c'est pour bosser à McDo, j'aurai tout aussi bien pu rester à Nice (où en plus, la direction possédait la qualité, de plus en plus rare, de reconnaître le travail fourni à sa juste valeur et de motiver les gens en faisant tout son possible pour créer un véritable esprit d'équipe). Allez, c'est dit, cette année sera celle du changement.

samedi, août 06, 2005

Rétrospective Yasujiro Ozu

Finalement, j'arrive un peu tard pour vous parler de cette opportunité pour tous les cinéphiles parisiens: la reprise au Mk2 Beaubourg de 14 films de Yasujiro Ozu depuis mercredi 20 juillet. Si, comme moi, vous aimez le cinéma asiatique, mais n'avez pas encore eu l'occasion de voir beaucoup de chefs d'oeuvre du maître, n'hésitez pas et foncez tête baissée. Pour les autres qui ne sont pas sur Paris, je vous conseille vivement de vous jeter sur le moindre de ses films si vous y avez accés (médiathèque ou passage télévisé).



Né en 1903, décédé en 1963, le cinéaste a été découvert tardivement au niveau international. Ainsi, c'est avec la sortie française du Voyage à Tokyo en 1978 (soit plus de vingt ans après sa réalisation) que le public pourra commencer à découvrir une oeuvre exceptionnelle. Yasujiro Ozu est à ranger, aux côtés d'Akira Kurosawa et de Kenji Mizoguchi, parmi les cinéastes classiques japonais. Mais, à la différence de ces réalisateurs, qui rencontèrent le succès public aussi bien avec des films historiques que des histoires de fantômes japonais, Ozu se spécialisera dans un genre moins populaire : le shomin geki, qui offre des chroniques de la vie quotidienne du Japon contemporain.

Au cours de toute sa filmographie, Ozu va retravailler perpétuellement les mêmes thèmes. En s'intéressant à des familles en mutation liée la plupart du temps au mariage ou remariage d'un membre de la famille, le réalisateur cherche à mettre à jour les dysfonctionnements d'une société où les convenances traditionnalistes sont confrontés à l'ouverture du pays sur les modes de vie occidentaux amenés par l'occupation américaine. Ce sont donc des drames sourds où les sentiments des personnages sont confrontés à l'emprisonnement provoqué par l'usure du quotidien et les conventions sociales.

Du point de vue de la mise en scène, Ozu va tendre au fur et à mesure de sa carrière vers la mise en place d'un système minimaliste reposant sur quelques règles simples, qui deviendront immuables à partir du début des années 50 :
a) aucun mouvement de caméra n'est autorisé.
b) la caméra est placé à quelques centimètres au dessus du sol (on parle de caméra-tatami)
c) tous les changements de plans se font selon une rigueur géométrique précise, c'est à dire soit à 180°, soit à 90°.
Ainsi, si Gosses de Tokyo (1932), premier de ses films à aborder la thématique citée plus haut, laisse encore la place à quelques travellings issus de la passion d'Ozu pour le cinéma hollywoodien des années 20, les films de sa dernière période, à partir de 1949, font preuve d'un sens de l'épure typiquement japonais qui amèneront les critiques à parler de cinéma zen.

Au cours de la rétrospective, j'ai donc eu l'occasion de découvrir deux de ses films. Tout d'abord, Le Goût du Saké (1962). Un homme veuf, employé de bureau est tiraillé entre la nécessité de marier sa fille, afin que celle-ci puisse avoir une vie heureuse, et sa peur de finir ses jours seuls, après le départ de ses enfants du foyer familial. Ultime film du réalisateur, il se trouve être un de ses chefs d'oeuvre. Comme la plupart de ses derniers films, Ozu développe ici un film choral, suivant un plus grand nombre personnages que les précédents, qui lui permettront de développer une palette plus large de situations. Une fois encore, Ozu brasse les mêmes thèmes que dans toute sa filmographie, faisant du Goût du Saké une sorte de "best-of" de ses précédents films. Une partie de la critique japonaise voit dans l'oeuvre d'Ozu une forme de conservatisme et de nostalgie de la tradition. Mais derrière la tranquille sérénité de la mise en scène, on sent bien une sourde révolte face à l'écrasement de l'individu par les conventions sociales.


Face à la tonalité généralement pessimiste de la plupart de ses films, Bonjour (1959) apparaît comme l'exception. Deux enfants entament une grêve de la parole, dans le but de dénoncer l'hypocrisie des adultes et de convaincre leurs parents de leur acheter une télévision. Avec Bonjour, Ozu signe un film extrèmement léger, où l'on prend un malin plaisir à suivre le quotidien d'une petite communauté où chaque famille possède son lot d'excentricités. Toutefois, derrière un ensemble plutôt jovial, certaines répliques, comme la discussion sur la retraite, viennent faire écho à d'autres films du réalisateur plus mélancoliques. Ce qui n'empêche aucunement à Bonjour d'être le genre de film anti-dépresseur, dont le visionnage devraît être remboursé par la Sécurité sociale.

Si jamais ce petit article a réussi à vous donner envie de découvrir son oeuvre et que vous désirez en savoir plus, n'hésitez pas à jeter un coup d'oeil aux liens suivants :

La page consacré à Ozu sur Cinéasie

L'excellent dossier de Arte à l'iconographie assez riche

Le site officiel (en anglais)

Un très bon dossier par le site Midnight Eye (en anglais)

La bande-annonce du film Bonjour au format Real Player

Photos tirées de Bonjour et d'autres films

Pour terminer, signalons l'existence d'un coffret DVD édité par Arte Vidéo, comprenant Gosses de Tokyo, Fleurs d'Equinoxe, Bonjour, Fin d'Automne, Dernier Caprice et le Goût du Saké.

mardi, août 02, 2005

Expédition dans le quartier chinois

Reprise du blog après quelques journées trop remplies pour pouvoir lui consacrer du temps. En effet, Julien, le cousin lyonnais d'Olivier, était de passage sur Paris de vendredi à hier soir. Aurélia et moi avons donc passé pas mal de temps avec les deux zigotos, avec en point d'orgue à ce week-end épique, l'après-midi du dimanche dans le quartier noiche (chinois pour les non-initiés). Il s'agit d'un rituel immuable: tout passage à Paris de Julien s'accompagne d'une (voire plusieurs) visite(s) au quartier chinois, avec à chaque fois, des achats de boissons et nourritures aux aspects bizarroïdes, que nous testons ensuite au cours de la soirée (enfin, surtout Olivier et Julien).

Dimanche après-midi ne dérogea pas à la règle. Après quelques déambulations dans les magasins de DVD asiatiques, où Olivier cherche en vain la bande originale de Seven Swords signée Kenji Kawaï, nous effectuons une pause boisson avant d'entamer les courses chez les Frères Tang en prévision du repas du soir. Olivier me fait goûter son excellent ice tea au lychee, tandis que de mon côté je déguste, au grand scepticisme d'Aurélia, une boisson (désolé, j'ai oublié le nom) mélangeant jus de pêche et jus d'aloe vera, avec de bons gros morceaux de pulpe d'aloe vera bien gluants à l'intérieur.

De retour chez Olivier, Julien me met la pâtée à Mario Power Tennis pendant qu'Aurélia et Olivier cuisinent la farce pour les samossas. Afin de ne pas enchaîner sur une quatrième défaite face à un "Stripe" (surnom de Julien, en référence à Gremlins) déchainé, je refuse un nouveau match. Nous nous découvrons alors des talents d'apprentis cuistots et commencons à aider Aurélia à préparer les samossa en pliant la pâte et en mettant la farce à l'intérieur. Nous sommes ensuite rejoints par Loïc et Céline. Après avoir dévoré les samossa en entrée, Olivier nous concocte de l'agneau aux oignons de printemps, qui se révélera délicieux. Même Céline, réfractaire aux plats épicés, tombe sous le charme. C'est cool d'avoir un pote expert en cuisine au wok. Ca donnerait presque envie de s'y mettre aussi.

Et puis vient le moment de quitter la soirée (et oui, on bosse le lendemain) et de dire au revoir à Julien, que l'on reverra rapidement début septembre... à son mariage. Ça fait flipper d'avoir des gens de son entourage qui commencent à se marier. Mon dieu, déjà 25 ans alors que j'ai l'impression d'en avoir 18. Who's next ? Euh, non, Aurélia, on n'est pas pressés... n'est-ce pas ?

A part ça, du point de vue cinéma au cours de ces quelques jours sans blog, j'ai eu l'occasion de profiter de la rétrospective Yasujiro Ozu avec Le Goût du Saké (très bon) et Bonjour (excellent, et étonamment léger par rapport aux autres films du réalisateur). Et j'ai eu l'occasion hier soir d'aller voir le très bon film de gangsters Layer Cake. Mais je reviendrai là dessus plus en détails dès que je trouve le temps.