dimanche, mai 20, 2007

Nico Shark, votre nouveau chef du personnel

Que l'on soit déçu ou réjoui de l'élection de Nicolas Sarkozy, la première bonne nouvelle de ce résultat, c'est l'ouverture d'un nouveau blog de Lewis Trondheim, qui va donc affuter ses crayons pour croquer la vie politique française quotidiennement. Un conseil, n'hésitez pas à vous abonner au flux rss de ce blog pour en profiter. Sinon, cliquez simplement sur l'image suivante.


Et j'en profite pour vous rappeler l'existence de l'autre blog de Lewis Trondheim, plus personnel et légèrement moins régulier, mais tout aussi rafraîchissant : Les petits riens.

samedi, mai 12, 2007

Pour tous ceux qui trouvent Spider-Man 3 mauvais.

Autour de moi, Spider-Man 3 divise. Pour ceux qui contrairement à moi ne crient pas au chef d'oeuvre, je tiens à leur rappeler à quoi ressemblait Spider-Man à la TV japonaise, 20 ans avant la première incursion au cinéma de notre araignée favorite sous la houlette du génial Sam Raimi.

P.S. : Ce billet est mon premier rédigé sous environnement linux (en l'occurence, Ubuntu 7). Merci, Zejun (sincèrement cette fois).

vendredi, mai 11, 2007

Merci Zejun !


Aujourd'hui, 15h30 :

Zejun : "Tu devrais vraiment essayer Ubuntu 7. C'est vraiment beaucoup mieux qu'avant. Linux peut vraiment concurrencer Windows maintenant" me dit Zejun.

Aujourd'hui, 22h30 :

David : "Aurélia, si tu dois démarrer l'ordi, pense à mettre la disquette de boot dans le lecteur, car la mise à jour d'Ubuntu a foiré. Faut que je télécharge le CD pour refaire une installation propre avant que tout fonctionne normalement !"

P.S. : Ce message ne cherche aucunement à discréditer les innombrables qualités d'Ubuntu (que je conseille à toute personne un tant soit peu curieuse d'imaginer la vie sur PC sans Windows).

mardi, mai 08, 2007

Tout devient possible

Dimanche soir. Les résultats sont là. La démocratie a fonctionné, le score est incontestable, le peuple a parlé. Je ne partage pas l'opinion de la majorité, mais je veux croire au système. Déception, tristesse, acceptation. Les trois phases se succèdent rapidement. Mais acceptation ne veut pas dire renoncement. Il faut rester vigilant. Surveiller les écarts. Être prêt à tirer la sonnette d'alarme quand cela sera nécessaire.

Dimanche 20h02. Ségolène fait sa déclaration. Souriante, jusque dans la défaite. Certains trouveront cela niais. Personnellement, je trouve cela noble. Mon coeur se joint à la foule qui la remercie. Merci d'avoir soutenu nos valeurs et d'avoir donné l'espoir face à la machine implacable de l'UMP. Merci d'avoir laissé entrevoir la possibilité d'une femme présidente. Merci, surtout, de nous avoir fait croire que la politique peut être encore humaine, quand la droite ne nous propose qu'un chef d'entreprise, qui ne semble penser qu'en chiffres.

Au passage, notons qu'il fallait zapper de TF1 à France 2 pour voir la déclaration de Mme Royal en intégralité, la première chaîne préférant rapidement passer le micro à François Fillon. Normal, me direz-vous.

Lundi, à l'école, le temps est gris. "On se croirait un jour de deuil" me fera remarquer une étudiante. Un autre m'avouera être entré en guerre depuis hier soir. Son arme : sa caméra. Son but : témoigner pendant les cinq années à venir dans l'espoir d'ouvrir les yeux à certains.

Sa première séquence forte, il l'a filmée dimanche soir, place de la Concorde. Alors que la foule en liesse attend une déclaration du futur président, le visage de Ségolène Royal, qui apparaît à ce moment sur l'écran géant, se fait huer et siffler. Normal, me direz vous. Mais, juste après, alors qu'apparaît le visage de Jean-Marie Le Pen, le foule se calme et très rapidement s'installe un silence respectueux. Normal, me direz vous ?

En rentrant du boulot, plusieurs kiosques affichent la couverture du Point. Je n'arrive pas à dire précisément pourquoi, mais la photo en couverture me fait vraiment froid dans le dos. Et vous ?

Pour nous changer les idées, Aurélia et moi décidons d'aller voir Clerks II. Mais, quelques secondes après être sorti, quelque chose nous frappe. Les sirènes de police, toujours très présentes dans Paris, semblent plus nombreuses et fréquentes. En passant devant l'immeuble voisin, le concierge peste après quelqu'un qui, semble-t'il a brisé la vitre de la porte d'entrée. En descendant l'avenue Parmentier, la plupart des deux-roues sont à terre et de nombreuses vitrines de banques et de commerces sont recouvertes de point d'impact, quand elles ne sont pas totalement brisées. Bizarrement, les grossistes en textile asiatiques semblent avoir été épargnés. Au loin, quatre cars de police attendent au croisement du boulevard Voltaire et de la rue de la Roquette, tandis que des groupes de jeunes, éparpillés sur la place Léon Blum, semblent guetter en direction de l'avenue Ledru-Rollin.

Malgrè la curiosité, Aurélia et moi sommes finalement descendus dans le métro afin d'aller au cinéma. Trois heures plus tard, en rentrant, le site internet du Monde nous apprendra qu'il s'agissait d'une manifestation anti-sarkozy à Bastille ayant dégénéré. Ce matin, à l'heure où j'écris ces lignes, tout est calme. Mais je ne peux m'empêcher de repenser à l'ambiance électrique qui flottait dans l'air hier soir : une tempête approche ?