vendredi, octobre 21, 2005

By Night

Contrairement à ce que je pensais, je n'ai pas pris le temps de vous rédiger le compte-rendu du tournage... et je ne le ferai pas maintenant, car l'expérience semble déjà loin et je risquerai d'idéaliser un week-end qui fut le théâtre d'émotions diverses et nombreuses. Promis, si je reparticipe l'année prochaine, on embauche quelqu'un pour réaliser un making-of.

Samedi soir dernier, projection de By Night, à l'Action Christine Odéon. Tout d'abord, c'est l'excitation et le plaisir lié à l'attente de voir le film sur grand écran. Mais c'est aussi l'angoisse de se comparer au travail des autres. Car il est difficile de ne pas garder à l'esprit que 48 Hour Film est aussi une compétition,... même si l'essentiel fut bien sûr de réaliser un film dont on soit fier.

La projection de notre groupe, qui comporte dix court-métrages, nous fait passer en septième position. Il faut donc patienter une heure avant de voir notre tour arriver. Pendant ce temps, nous voyons donc six court-métrages, plus ou moins réussis, mais tous terminés, qui ont été réalisé dans les mêmes contraintes que les nôtres. En les regardant, je n'arrive pas à me laisser aller au simple plaisir du spectateur, et ne peux m'empêcher de juger chaque film pour savoir si il a plus de chances que le nôtre de finir dans les dix meilleurs et donc d'avoir droit à une projection lors de la soirée de remise des prix.

Finalement, quand arrive notre tour, ce n'est pas le plaisir attendu mais la colère liée à une appréhension bien précise. Lorsque nous avons fait la sortie sur bande, nous n'avons pas eu le temps d'effectuer la conversion en letterbox, qui aurait permis de voir notre film tourné en 16:9 correctement sur l'écran du Christine Odéon. Lors de la remise de la K7 à la fin des 48 heures, j'ai bien précisé ce problème, ce à quoi Frédéric de Brabant, l'un des deux organisateurs, m'avait répondu que cela ne posait pas de soucis et que la conversion serait faite par leurs soins. Mais, là, maintenant, sous nos yeux, nous voyons notre film en version étirée. Et si cela pouvait encore rester discret lors du générique, le premier gros plan du film, sur Elise, amoche méchamment l'actrice, tout en annoncant la couleur pour les scènes suivantes. Ajouter à cela un son quasi inaudible (alors que notre mixage a été fait dans les normes) et une colorimétrie défaillante (sûrement liée aux conditions de projection), et la projection nous a semblé à tous un véritable cauchemar.

En sortant, Jess (le chef-opérateur) et moi allons voir Frédéric de Brabant pour lui demander si le jury l'a vu dans les mêmes conditions. Il nous répond que le problème est uniquement liée à cette projection, que l'opérateur avait demandé la conversion mais qu'elle n'a pas été prise en compte par la machine, mais que le jury a vu notre film la veille dans de bonnes conditions. Jess et moi y croyons à moitié, mais bon... On ne peut rien faire contre ça.

Une fois dehors, on discute avec l'équipe et les amis qui sont venus voir le film. Nathalie (qui était à l'ESEC avec moi) me confirme que techniquement, nous restons dans le dessus du panier (malgrè la diffusion en étiré). Le frère de Nathalie (la co-réalisatrice, cette fois) nous remonte le moral à Emmanuelle, Nathalie et moi, en nous encourageant à continuer et en insistant sur le fait que notre film possède le sens de la mise en scène, ce qui n'était pas le cas de tous ce soir-là. Quant à Emmanuelle, elle a droit à de réels compliments de l'ensembles des acteurs et de Kyann en particulier concernant la qualité de sa direction des comédiens.

Alors, malgrè tout, on se dit que notre film sortait du lot. Et on continue à espérer que le film sera sélectionné dans les dix meilleurs...

(à suivre)

Aucun commentaire: