mercredi, septembre 14, 2005

Lyon-Paris

Après deux jours d'attente, voici enfin la suite tant attendue de nos pittoresques aventures. Le samedi soir, nous arrivons donc à Cour et Buis pour la soirée. J'imagine que chaque soirée de mariage se ressemble, donc je ne m'attarderai pas trop sur les méfaits de l'alcool sur la tenue de conversation distinguée ;-) . Aurélia et moi faisons partis des amis du marié et, rapidement autour du vin d'honneur, nous réalisons que la famille de Julien et Olivier, comme toutes les autres, possède ses conflits souterrains et ses moutons noirs. Ce qui ne nous empêche pas de lier
connaissance avec un peu tout le monde, et notamment les amis lyonnais de Julien, qui semblent à peu près aussi déjantés que nous. Il faut dire que vivre auprès
de Julien, qui n'arrête pas de se prendre pour un gremlin, ne doit pas contribuer à conserver une bonne santé mentale ;-).

Suit donc le repas, émaillé entre chaque plat de présentations Powerpoint plus ou moins sérieuses : une rétrospective de l'enfance des mariés commentée par leurs mamans respectives, suivi d'une "thèse sur le développement d'un croisement savoyard-vosgien en biotope lyonnais" animée par les jeunes mariés qui en profitent au passage pour égratigner tous leurs amis, qui n'hésiteront pas à se venger avec deux présentations très très drôles, dont une résumant la journée d'enterrement de vie de garçon et de jeune fille qu'ils avaient organisés deux semaines auparavant.Aurélia, Céline, Loïc et moi sommes sidérés par le travail abattu par la bande lyonnaise pour organiser ces très beaux cadeaux de mariage.

Nous leur donnerons un coup de main pour préparer la surprise finale : remplir la chambre nuptiale avec 980 ballons à gonfler. Heureusement qu'ils avaient prévu des gonfleurs électriques, qui nous ont ainsi évité les probables syncopes que nous aurions pu avoir s'il avait fallu tous les gonfler à la bouche. Du coup, il suffisait d'avoir une petite troupe de 8 personnes, deux gonflant les ballons, les autres les nouant pendant que le dernier s'occupe de les envoyer dans la chambre tout en les empêchant d'en ressortir.

Le résultat, c'est un marié entouré de ballons :

Le but était que les mariés n'ait d'autre choix que d'éclater tous les ballons
avant d'aller se coucher. Après en avoir éclaté la moitié, ils choisiront bien évidemment d'en laisser filer une grande partie dans le couloir avoisinant, laissant le plaisir de les éclater aux tout derniers couche-tard qui les éclateront à 6h15 alors qu'une bonne partie des invités était déjà dans un profond sommeil (quand je vous disais plus haut que chaque famille possède ses gros boulets).

Après le repas, la soirée se poursuit sur la piste de danse, pour la plus grande frustration d'Aurélia, qui adore danser, mais continue un mois et demi après, à ressentir la douleur liée à sa fracture au pied gauche. Petit à petit, la piste se vide au fur et à mesure que les invités partent se coucher. Notre petite troupe parisienne partageant la même chambre, nous partons quasiment tous en même temps, parmi les derniers danseurs, après que l'un des cousins d'Olivier, appartenant à la catégorie super-boulet sus-nommée, ait tenté de nous retenir auprès de lui pour partager ses délires éthyliques.

Le lendemain (??) matin, après trois brèves heures de sommeil, votre serviteur se lève rapidement. Seul dans le réfectoire, avec quelques "anciens" debout aux aurores, je petit-déjeune au calme en me disant qu'il serait bien sympathique de profiter du beau temps pour faire une petite balade dans la campagne avoisinante. Ni une, ni deux, je vais rêveiller Aurélia pour l'inviter à se joindre à moi ("Viens, on va voir les vaches !"), sachant qu'elle ne pourra résister à la perspective d'une balade dans la nature.

De retour de promenade, nous trouvons tous les gens de notre génération debout. Pour tuer le temps en attendant le repas, une partie de Loups-garous de Thiercelieux est organisée par les amis lyonnais. A douze, le jeu prend une toute autre dimension que celle que nous connaissons, même s'il est regrettable que, dans un souci de rapidité pour passer à table, le maître de jeu ait organisé les votes l'un après l'autre et n'ait pas laissé les accusés se défendre, empêchant au jeu de prendre sa dimension démoniaque lorsque la paranoïa est à sa comble. (Comment ça, je suis jamais content !!??)

A 14h30, notre petit groupe repart furtivement alors que tout le monde est à table, embarquant au passage Olivier que nous devons déposer à la gare de Lyon-Part-Dieu. Après un coup de fil à Vijay pour vérifier par internet que le train s'arrêtait aussi à Lyon-Perrache, gare plus proche de notre itinéraire, nous déposons in extremis Olivier, qui dans la précipitation, a failli oublier ses billets de train dans la voiture. Heureusement pour lui qu'Aurélia a failli s'asseoir dessus en remontant dans la voiture.

C'est assez bizarre de déposer quelqu'un à la gare, sachant qu'il va au même endroit que vous. Seul différence, il arrive à 17h30 alors que nous rejoindrons à Paris seulement à 22h00, après un long trajet, où Aurélia et moi lutterons durement contre le sommeil et discuterons continuellement avec Loïc dans le but d'éviter qu'il ne s'endorme au volant. Vers 20h00, nous décidons de nous arrêter pour manger dans une de ces cafétérias qui surplombent les voies de circulation. Je suis fasciné par l'ambiance qu'il règne dans ces "no man's land", rythmée par le flot incessant des voitures passant au dessous de nous, et où tous les gens de passage semblent fatigués par leur voyage. "Un sujet de film ?" me souffle Loïc.

Finalement, nous arrivons à Paris épuisés, prêt à retrouver la routine quotidienne, qui commence pour votre serviteur le lundi à 6h00 par la réception d'une livraison d'environ trois tonnes à McDo. Pas de repos pour les braves ?

1 commentaire:

ldechamps a dit…

Moi j'en connais qui ont quand même succombé à la tentation trop forte du marchand de sable ... et pas à leur avantage ;) hihi

Sinon c'était un très bon weekend, haut en couleur qui nous à permis de voir un peu de monde et d'aller respirer un peu d'air pure...mon dieu que ca fait du bien.