vendredi, juillet 15, 2005

Randonnée dans la forêt de Rambouillet

Hier, jeudi 14 Juillet. Comme d'habitude, la fête nationale bat son plein. Les gens vont pouvoir profiter de leur jour fêrié, voire partir en week-en prolongé pour certains. Moi, je ne me sens pas concerné, ce soir, je vais bosser cinq heures à McDo (payé double heureusement). Mais il ne sera pas dit que je n'aurai pas profité de ma journée avant d'aller sentir la frite.

Depuis un petit moment, Aurélia et moi éprouvons le besoin de nous ressourcer dans la nature. La veille, à minuit, la décision était prise et nous appelions Loïc (qui, nous nous en doutions, était en train de jouer à World Of Warcraft) pour lui proposer une balade en forêt. Ainsi, pendant que les militaires défilent sur les Champs-Elysées, Aurélia et moi préparons le pique-nique, consultons Internet pour trouver une balade sympa, puis empruntons le métro et le RER, direction Gentilly, pour rejoindre Loïc.

A partir de là, tous les trois dans la Clio, et direction Maincourt-sur-Yvette. Mappy prévoit 3/4 d'heure de route. C'est sans compter sur les bouchons sur l'A13 : on dit merci les RTT et les départs pour la Normandie. Résultat, on met vingt minutes pour faire 7 kilomètres. Heureusement, une fois arrivé sur l'A12, fini les bouchons et nous pouvons foncer vers notre objectif. Seul imprévu notable : arrivé à un rond-point, des mecs de la sécurité routière (du moins c'est ce qu'on croît à la vue de leurs manteaux fluos) nous demandent de nous arrêter sur le côté. Nous nous attendons à une campagne de sensibilisation sur les dangers de l'alcool au volant. Erreur, bienvenue dans la quatrième dimension :

"Bonjour, je vous serre la main. Il serre la main à chacun d'entre nous. Mon père m'a toujours dit que la communication passait mieux après une bonne poignée de mains" Vu notre silence interloqué, le jeune homme doit rapidement remettre en question mentalement les enseignements paternels. Mais cela ne le gêne pas, et il enchaîne aussi sec. "Voilà, avec mes collègues,on travaille pour l'opération." Il voit que chacun de nous le prend pour un extra-terrestre. "Comment ça ? Vous n'êtes pas au courant ? Vous êtes sérieux ? Vous n'êtes pas au courant ?" Je crois que c'est clair, non. "Je vous explique. Pendant quinze jours, Skyrock organise l'opération bonbons pour payer des vacances aux jeunes des banlieues, pour éviter qu'il s'ennuie et fasse des bêtises,... comme aller fumer des cigarettes" T'as pas de bol, mon gars, nous, on écoute plutôt Ouï FM. "C'est pour ça qu'on vous propose d'acheter des barres de nougat, sachant que l'intégralité des sommes récoltées financera des vacances aux jeunes défavorisés." Ça part peut-être d'une bonne intention, mais déjà aucun de nous trois n'est vraiment adepte du nougat, et en plus quand on crêve de chaud dans la voiture, c'est vraiment la dernière chose qu'on a envie d'acheter. Loïc prend la parole et poliment, bien qu'un peu gêné, lui répond que, non, nous ne sommes pas intéressés. Finalement, nous repartons, tous un peu étonnés. Je me dis que si ce genre d'opération se banalise, d'ici quelques années, on finira par retrouver des mecs en manteaux fluos écrasés par des automobilistes peu désireux de se faire solliciter.

13h00 : Arrivée sur le parking du sentier découverte de Maincourt sur Yvette. Nous nous enfoncons dans la forêt. Rapidement, nous redécouvrons le charme de la nature. Plus de bruit de circulation, plus d'air pollué. Seulement un ciel bleu limpide à travers le feuillage des chênes, le sentiment de se purifier le corps rien qu'en respirant et au loin, le chant des oiseaux et le bruit d'un cours d'eau. Cela faisait deux ans que je n'étais pas venu en forêt et je réalise seulement à quel point cela m'avait manqué.

Au bout d'une demi-heure de marche, nous arrivons près d'un ancien lavoir (photos disponibles dès que Loïc me les enverra) près duquel nous nous arrêtons et décidons de pique-niquer. Au menu : taboulé, tomates cerises, oeufs durs pain aux céréales et Monster Munch (pas très équilibré, me direz-vous). Pendant que nous mangeons, un groupe d'enfants provenant d'un centre aéré arrive depuis la direction opposée et fait également une halte au lavoir pour manger.

De notre côté, nous repartons. Personnellement, j'ai le ventre un peu trop lourd, suite à une consommation abusive de taboulé. Au cours de notre marche, nous croisons une zone rocheuse, légèrement au dessus du sentier, que nous nous faisons un plaisir de traverser (l'instinct des anciens hommes des cavernes ?).

Une heure plus tard, arrivés à l'extrémité du sentier, nous hésitons entre rebrousser chemin sur nos pas ou essayer de continuer par un sentier qui semble s'éloigner à l'est, mais qui pourrait peut-être récupérer un autre sentier plus au nord aboutissant à notre point de départ. Nous choisissons finalement la deuxième option, sachant que ce sera quitte ou double, si jamais nous ne trouvons pas le sentier espéré. Finalement, après un quart d'heure de marche, notamment à travers un chemin peu pratiqué et bordé de ronces, nous trouvons le sentier prévu et rejoignons le lavoir. Loïc et Aurélia font une pause trempette de pieds, tandis que je fais mon paparazzi et prend plusieurs photos de l'endroit.

Nous repartons et décidons de passer par la partie supérieure du sentier découverte pour rejoindre la Clio. A partir de là, nous traversons une ancienne carrière de grès (qui fut exploitée depuis le XIIIème siècle jusqu'en 1954) pour finalement redescendre vers un parking... qui n'est pas celui où nous avions laissé la voiture. Il est 16h10 et je commence à stresser un peu, sachant que je dois être au boulot à 18h00. Finalement, nous n'avons qu'à suivre la route pendant cinq minutes avant de retrouver notre parking.

Ensuite, retour sur Paris et arrivée à l'appartement à 17h30. Tous les trois, nous prenons une glace bien méritée. Puis, je pars travailler. Pendant ce temps là, Aurélia et Loïc jouent au Seigneur des Anneaux - Le Retour du Roi, avant de sortir assister au concert sur la parvis de la Mairie du XIème arrondissement, où un groupe assure des reprises de standard, tout en changeant de déguisement entre chaque morceau. Je les rejoins vers 0h20, après le boulot, pour assister au dernier morceau, avant de rentrer se coucher. Aurélia me dit que j'ai loupé un bon moment. Mais on ne fait pas toujours ce qu'on veut, et de toute façon, la randonnée m'a comblé pour la journée.

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