vendredi, janvier 07, 2005

Les Désastreuses Aventures Des Orphelins Baudelaire (Brad Silberling, 2004)

Suite au succès interplanétaire de Harry Potter, aussi bien en livres qu'en films, il était logique que les studios cherchent à tirer profit en exploitant un univers similaire. DreamWorks sont ainsi les premiers à chercher à surfer sur la vague. Pour cela, ils ont obtenu les droits de l'autre série qui a redonné le goût de la lecture à nos chers bambins : Les Désastreuses Aventures des Orphelins Baudelaire.

Mais là, où la Warner joue la carte de la saga en adaptant chaque livre en film (des rumeurs faisant même état d'un probable découpage en deux films pour le cinquième volet), Dreamworks semble plus timoré et choisit donc de synthétiser les trois premiers volumes de la série dans un seul et même film. Il se peut également que le matériau original (que je n'ai pas lu) soit moins riche que le saga de J.K. Rowling, et par conséquent, apte à séduire le jeune public mais pas à enthousiasmer les tranches plus âgées. C'est du moins le sentiment qui se dégage à la vision du film, avec ses personnages extrèmement manichéens, notamment les adultes incapables de croire les trois orphelins qui dénoncent la conspiration de l'Oncle Olaf (Jim Carrey, qui retrouve un rôle exubérant, après avoir délivré une prestation sobre et excellente dans Eternal Sunshine Of The Spotless Mind).

A la réalisation, Brad Silberling, abonné aux films familiaux (Casper), livre un film honnête, au visuel plutôt réussi sous haute influence de La Famille Addams et de Tim Burton, et suffisament rythmé pour que l'on ne s'ennuie pas. On retiendra notamment l'intelligente introduction (invitant les personnes trop émotives à aller voir un autre film) et les interventions orales du narrateur à des moments pas forcèment attendus. Toutefois, ce n'est pas suffisant pour emporter le morceau mais permettra aux plus jeunes de patienter en attendant la fin de l'année et Harry Potter et la Coupe de Feu.

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