jeudi, août 28, 2008

Coupe franche au tarot

Toujours en vacances. La soirée est agréable. Nous sommes avec la famille d'Aurélia, en train de jouer au tarot, en sirotant du rosé et en mangeant quelques pizzas. Les parties s'écoulent tranquillement, même si celle qui vient de se terminer s'est révélée être une défaite cinglante pour ma femme et moi. Et soudain, c'est le drame.

La table en verre du tonton, âgée d'une bonne vingtaine d'années et qui avait commencé à montrer des signes de fatigues la semaine dernière en se fendant à son extrémité, se brise d'un coup. C'est donc une grosse plaque de verre qui s'abat sur mes pieds et ceux d'Aurélia. Au début, j'ai l'impression d'être indemne, mais rapidement, la petite flaque de sang qui commence à se constituer sous mon pied m'indique le contraire. Et l'entaille que j'aperçois au niveau de mon gros orteil droit me confirme que c'est bien de moi que provient la petite mare d'hémoglobine qui se constitue.

Tout de suite, alors qu'Aurélia me regarde d'un air horrifié comme si j'étais un grave accidenté de la route, Jacques, mon beau-père, prend les choses en main, m'accompagne dans la salle de bains, me fait m'allonger pour que le sang arrête de couler et s'occupe de nettoyer la plaie à l'eau oxygénée. Vu que j'arrive encore à bouger le doigt, nous en déduisons que le tendon n'a pas été touché.

Alors que je suis allongé à même le sol, je peux observer Aurélia et sa famille, occupé à nettoyer la mare que j'ai laissé près de la table et les gouttes que j'ai éparpillé. Puis je vois dans la cuisine, Aurélia qui s'approche de Sandra, pour lui demander si tout va bien. Celle-ci ne répond pas, ses jambes flanchent et elle commence à s'affaisser d'un coup. L'oncle d'Aurélia a juste le temps de la rattraper. Est-ce la vue du sang, le stress, le cumul de fatigue ou les trois en même temps ? Au bout de quelques secondes, Sandra reprend ses esprits et nous sommes donc deux allongés à même le sol.

Dans la salle de bains, Jacques me propose alors de me rafistoler avec un gros bout de scotch, mais Aurélia et moi préférons quand même rendre une visite de routine aux urgences. Direction Saint-Roch, à Nice, où je suis pris en charge assez rapidement. Là, après un bon coup de béthadyne, quelques piqûres d'anesthésiant local pour pouvoir triturer la plaie et vérifier qu'aucun bout de verre ne s'est infiltré, la pose de cinq point de suture sur mon gros orteil, et une piqûre de rappel anti-téthanique, nous rentrons finalement nous coucher.

En résumé, plus de peur que de mal, sauf que je ne vais plus pouvoir me baigner au cours de mes derniers jours de vacances. Pour terminer, la photo gore du jour : âmes sensibles s'abstenir.




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