mercredi, juillet 06, 2005

Figurant sur un téléfilm chinois

Suite à un texto de Jean-Christophe reçu la veille, je décidé hier d'aller tenir compagnie à Seb le fennec et à Loïse pour faire de la figuration sur un téléfilm chinois. Le rendez-vous est donné dans le jardin des Tuileries à 9h30. J'arrive légèrement en retard, mais cela n'a pas grande importance puisque je me retrouve à poireauter avec les quelques autres figurants, assis à une table.

Pendant ce temps, on observe le comédien principal, habillé en serveur, en train de transporter un grand sac marron rempli de baguettes de pain. Ça me fait sourire de voir toute l'équipe s'agiter dans une langue que je ne comprends pas. Puis voir les deux acteurs se chamailler pour porter les baguettes de pain me ramène à l'esprit l'humour bien typique du cinéma chinois. Bizarrement, ça me donne envie de remater quelques Tsui Hark (notamment Le Festin Chinois). Je demande à Valérie (responsable des figurants), de quoi parle le scénario. Elle me montre alors son exemplaire, quasi entièrement en mandarin et me dit qu'elle n'en sait rien... d'autant plus que depuis trois jours de tournage, le personnage principal change de métier à chaque fois (mécanicien, puis compositeur, puis serveur aujourd'hui...). Peut-être s'agit-il de l'adaptation chinoise d'Alias ?

Pour tuer l'attente et se réchauffer un peu (le fond de l'air est frais), Loïse, Séb et moi déambulons dans les Tuileries, discutons du Da Vinci Code, dont le tournage a lieu pas très loin. Il faudrait d'ailleurs que je le lise, pour savoir plus en détails de quoi ça parle. Mais, bon, en ce moment, je suis dans mon trip Isaac Asimov.

Finalement, nous sommes appelés pour tourner à 12:00. Dommage pour les heures de sommeil perdues. On nous pose à des tables, tandis que la mise en scène se met en place. Comme me disait Jean-Christophe, c'est vrai qu'ils sont rapides à se mettre en place. Peut-être trop rapide même, j'ai l'impression qu'il ne font même pas de bulle, ni de marques de suivi de mise au point. En même temps, c'est vrai que c'est un téléfilm, qu'il faut qu'ils aillent vite. Mais, si, comme me le disait Valérie, ils n'ont pas de plan de travail, ni de storyboard, savent-ils vraiment où ils vont ?

Quelques heures plus tard, Wu (de la prod) arrive sur le tournage et me confesse que le réalisateur fait n'importe quoi. Le tournage sent de plus en plus le bordel. Est-ce symptomatique d'un tournage aux Tuileries ?(cf. Les Douceurs Lasses de Paul). Nous, figurants, devions être libérés à 15h00. On nous demande alors de les accompagner pour la séquence à Montmartre, sans quoi nous ne serons pas payés. Moi, qui comptais me reposer, avant d'aller travailler toute la soirée à McDo, je l'ai un peu mauvaise et préviens qu'à 17:30, je me barre, quoiqu'il arrive.

Nous arrivons à Montmartre à 16h00, rejoints une demi-heure plus tard, par les camions avec le matériel technique. Bien que leur autorisation de tournage prenne fin à 19h00, et que les gardiens du parc n'aient pas l'air commode, le réalisateur décide de commencer par tourner des plans sur la voie publique, ne nécessitant pas les figurants. Finalement, je suis libéré à 17h15, sans avoir tourné de séquences supplémentaires. Sébastien et Loïse restent encore. En les quittant, je croise les doigts pour eux et pour l'équipe en voyant les nuages noirs qui s'approchent.

Toujours est-il que ce tournage m'a vraiment fait du bien. J'y étais en simple observateur, mais ça m'a vraiment donné envie de me remettre dans le bain. Allez, je file retourner à la rédaction de mes scénarios. Il est largement temps que je me mette à bosser si je veux m'échapper de McDo et réaliser mes projets.

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