vendredi, mai 05, 2006

Belle & Sebastian en black session : compte rendu

Le concert démarre très fort, par la chanson des débuts, celle qui ouvrait Tigermilk, le premier album, et accessoirement une des plus émouvantes jamais écrites par Stuart Murdoch : The State I Am In. L'interprétation, tirant parti d'une plus large palette d'instruments, apporte des nuances supplémentaires, tout en restant très sobre.

Suivent Another Sunny Day et Funny Little Frog, deux extraits du dernier album The Life Pursuit, dans des versions très proches de celles enregistrées en studio. Puis, comme sorties des limbes, arrive Belle & Sebastian, morceau perdu à la fin du premier E.P. Dog On Wheels, et à ma connaissance rarement interprété par le groupe sur scène. Tout comme pour The State I Am In, le morceau profite énormément de sa réorchestration, mais la voix de Stuart Murdoch a du mal à suivre dans les aigus ce qui gâche quelque peu la magie.

Stuart Murdoch fait monter sur scène une des spectatrices pour qu'elle traduise en français son résumé de la chanson suivante : Sukie in the Graveyard, elle aussi très proche de sa version studio sur The Life Pursuit. Puis résonnent des sonorités électroniques que j'identifie rapidement comme l'introduction d'un autre rescapé de Tigermilk : Electronic Renaissance, dans une tonalité différente de l'album, la présence des instruments traditionnels étant écrasé par les machines et Stuart livrant une interprétation plus grave et monotone que sur l'album.

S'ensuit The Loneliness of a middle distance runner, au titre faisant référence au film de Tony Richardson, dans une interprétation magnifique, sans doute une des moments les plus émouvants de la soirée. A l'antenne, Bernard Lenoir se demande de quel album est extrait ce morceau; de l'E.P. Jonathan David ai-je envie de lui souffler.

Stevie Jackson, guitariste du groupe, s'avance pour interpréter une jolie version de To be myself completely, morceau qu'il a écrit pour The Life Pursuit. Puis, Stuart reprend les rênes pour introduire Dress up in you, qu'il n'imaginait pas chanté par un homme lorsqu'il l'a composé et qui, sur scène, "l'oblige a révéler sa part féminine" (dixit le chanteur).

Arrive le clou de la soirée : The Fox in the snow, (un des sommets du groupe, à l'origine sur If You're feeling sinister), toujours aussi magnifique et enrichi ici de quelques subtiles accélérations et ruptures de rythme.

Puis, Stuart invite le public du studio 105 à se lever et à danser, quand démarre soudain l'intro de The Boy with the Arab Strap, dont le rythme est repris par les battements de main du public. La soirée se termine sur ce morceau et annonce un bon moment aux petits veinards qui seront au Bataclan ce soir et demain. J'aurais aimé en être, mais entre Belle & Sebastian et The Divine Comedy la semaine prochaine, il fallait bien choisir.

Pour reprendre l'expression consacrée de Bernard Lenoir, caresses et bises à l'oeil, et à bientôt sur ce blog.

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