mardi, mars 21, 2006

Morosité contagieuse.

Je suis heureux. Cette affirmation n'est pas seulement ponctuelle et propre à aujourd'hui, mais correspond plutôt à mon état d'esprit général depuis près de trois ans. Autrement dit, depuis que je suis avec Aurélia. Je partage ma vie avec quelqu'un que j'aime et qui m'aime, et avec qui la complicité est encore la même qu'au premier jour. J'ai la chance de pouvoir louer un appartement, à une époque où la crise du logement est sérieuse. Et depuis trois mois, j'exerce un boulot qui, s'il ne me satisfait pas totalement par rapport à mes aspirations d'adolsecent, me permet de subvenir à mes besoins tout en restant dans le domaine de l'audiovisuel.

Et pourtant, par moment, la morosité me gagne. Morosité ambiante d'une époque où les injustices sociales sont de plus en plus insupportables. Et où descendre dans la rue n'est pas forcément lié à un idéal fédérateur pour améliorer le monde, mais seulement à l'instinct de survie d'une génération qui veut éviter le pire pour son avenir. J'aurai voulu avoir un rêve. Mais notre génération ne croit plus en rien. Et surtout pas dans la classe politique. Nous savons depuis longtemps que la sphère du pouvoir n'est plus qu'une mascarade derrière laquelle tout n'est qu'économie de marché.

Alors, je me replie égoistement sur mon petit univers personnel, comme la plupart d'entre nous. Je cultive mon bonheur au quotidien, en essayant d'en faire profiter mes proches. Si seulement, cela pouvait suffire à améliorer le monde...

3 commentaires:

Klr a dit…

Courage.

Anonyme a dit…

Très bien écrit malgré ce spleen baudelairien (je me la joue mais en fait j'u connais rien en littérature).
Peut être n'avons-nous pas de rêve car notre vie n'est peut être pas si mauvaise...

Anonyme a dit…

David, je me permets de répondre sur ton blog à propos du petit mot que tu as laissé sur le mien, effectivement je trouve le sujet à propos de l'évolution de la représentation du corps dans le cinéma d'horreur très intéressant, et je dois dire qu'une pointe de fierté personnelle me vient à l'esprit en me disant que moi ultra novice de la critique de ciné peut un temps soit peu t'inspirer ... merci